« On est très heureux, mis à part cet incident », affirme un Ranvillais, âgé de 58 ans, à la barre du tribunal correctionnel. Le 17 juillet dernier, ce quinquagénaire insulte sa femme, avant de lui décocher un coup de poing. Ses enfants auraient également reçu des coups. « J’étais fatigué », explique le prévenu. Il rentrait d’un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle : « 1 600 km en 57 jours ! »

La victime « souhaite obtenir la protection de la justice », selon Me Jacques Martial, avocat de partie civile. Il réclame 3 000 € de dommages et intérêts.

« Si ça, c’est un incident, relève le substitut du procureur, Claire Diwo, en reprenant le terme utilisé par le prévenu, j’aimerais bien savoir ce qu’est une infraction selon monsieur. » Elle requiert huit mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve, assortie d’obligations.

Des « hématomes sur les bras » et des « bosses discrètes, » lit sur le certificat médical Me Amélie Aubert, avocate de la défense. On est, analyse-t-elle, « bien loin de la rixe ». Elle note des contradictions dans les témoignages des enfants. Et plaide pour la « clémence » du tribunal.

Le prévenu a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, assortie de l’obligation de soins et de l’interdiction d’entrer en contact avec la victime. Il devra dédommager sa femme de 2 100 €. Ouest-France