saint Jacques et Compostelle
Seul le sépulcre de l’Apôtre saint Jacques est le but de votre pèlerinage. (dimanche 25 novembre 2007)
Beaucoup de pèlerins arrivant à Compostelle sont tentés de prolonger leur parcours jusqu’au littoral galicien. Ce pèlerinage vers Fisterra et Muxía inquiète les chanoines de la cathédrale, ils ont publié la déclaration qui suit.

La Cathédrale de Santiago est le lieu où l’on garde, protège et vénère le Tombeau Apostolique de Saint-Jacques le Majeur. Le Chapitre de la Cathédrale considère qu’il a à son crédit, depuis des siècles, la promotion du culte et du pèlerinage au tombeau. Ce service, que la Cathédrale de Santiago rend, est fait de bon gré, comme une mission pastorale, et par vocation, considérant comme un ministère l’accueil des chrétiens, tout en remerciant Dieu et le Saint Apôtre de l’augmentation constante du nombre de pèlerins.

La raison d’une telle affluence nous l’attribuons à l’événement singulier de la présence des restes mortuaires de l’Apôtre Saint-Jacques le Majeur. En conséquence, ne sont pas acceptables les orientations de certains qui dévient de l’objectif propre du Pèlerinage et du Chemin de Saint-Jacques.

Nous observons avec inquiétude, ce qui est publié dans certains milieux dans le sens où le chemin de Saint-Jacques et le Pèlerinage ne s’arrêteraient pas au Tombeau de Compostelle. On prétend utiliser le Chemin comme une fin en soi ou bien affirmer que le Chemin se terminerait ailleurs, lui donnant ainsi une autre finalité.

N’importe quelle autre fin, même légitime en soi, ne devrait jamais contribuer à dénaturer l’objectivité et la richesse du pèlerinage jacquaire. Pour sa part, le Chapitre de la Cathédrale continuera, par tous les moyens à sa disposition, à aider les pèlerins qui arrivent de si différents horizons et demande aux nombreux amis de Saint-Jacques qu’ils continuent à l’aider pour qu’aujourd’hui tous ces faits occupent objectivement la place qui leur revient.

Santiago de Compostela , le 21 Juillet 2001
(Traduction de l’espagnol par C. Montenegro)

Cet article a été publié une première fois sur l’ancien site de la Fondation. La réaction reçue à l’époque a été reprise ici sous forme de courrier de son émetteur initial.

Forum

  • Declaration oficielle du Chapitre de la cathédrale de Compostelle (21 juillet 2001)
    25 novembre 2007, par André Fairise, pèlerin et visiteur du site.

    En me promenant sur votre site j’ai pris connaissance de la Déclaration officielle du Chapitre de la cathédrale de Compostelle : Seul le sépulcre de l’Apôtre saint Jacques est le but de votre pèlerinage. Chrétien catholique mais ayant manqué gravement semble-t-il au respect de l’esprit de Vrai Pèlerinage à Compostelle je réagis bien fraternellement .... ainsi :

    • L’accueil des chrétiens ?

    Vous savez mieux que moi que tous les pèlerins ne sont pas des chrétiens. Le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle n’a-t-il pas été déclaré « premier itinéraire culturel européen » par le Conseil de l’Europe en 1987. Il est ouvert à tous. Dans le secret de chacun quelle est la part de spirituel ? En matière d’accueil, en dehors de la messe de chaque jour célébrée à l’intention des pèlerins quel autre accueil ? J’aurais souhaité me confesser et cela n’a pas été possible. Pas de confesseur parlant le français présent avant plusieurs jours m’a-t-on dit. Je comprends tout cela. De passage à Nevers j’ai eu la possibilité de faire cette démarche un mois et demi avant. Je n’ai pas connaissance qu’il y ait eu d’autres rencontres possibles organisées par la Cathédrale.

    • L’augmentation constante du nombre de pèlerins.

    Je le disais plus haut, premier itinéraire culturel européen, il est aussi devenu un super chemin de randonnée et qui plus est bon marché sur la partie espagnole. J’ai dépensé environ 30€ en France (chemin de Vézelay peu équipé en accueils bon marché) et 15€ en Espagne. Mais, qui peut juger de la valeur du chemin du simple randonneur ? Ne dit-on pas que certains partent randonneurs et arrivent pèlerins ?

    • La présence des restes mortuaires de l’Apôtre Saint-Jacques le Majeur.

    Que saint Jacques me pardonne mais si je m’en tiens aux nombreuses lectures faites sur le sujet avant de me lancer vers – ses restes mortuaires- bien des doutes subsistent semble-t-il. Il n’empêche que dans la foi, j’ai prié et abondamment pleuré, agenouillé devant Monsieur saint Jacques.

    • Ne sont pas acceptables les orientations de certains qui dévient de l’objectif.

    Voilà qui est tranché ! Qu’en est-il alors des simples randonneurs, des agnostiques et humains appartenant à d’autres religions présents sur le chemin ? Vaste débat ! Une fois encore, que sait-on du for interne de chacun ?

    • Le chemin de Saint-Jacques et le Pèlerinage ne s’arrêteraient pas au Tombeau de Compostelle.

    Il est évident que pour moi le pèlerinage s’arrête bien au tombeau de Compostelle. Toutefois, je suis allé, à pied en deux jours, jusqu’au bout de la terre. Ai-je commis une faute grave ? J’avais lu dans l’un des livres ou autre document la symbolique forte de cette démarche d’aller vers l’Ouest– au bout de la terre- Symbole de la –mort- du vieil homme. La symbolique de Jérusalem étant celle de la naissance. Certains y brûlent quelques vêtements par exemple. Pour mon compte je n’y ai rien brûlé. Par contre, seul face à une mer que je ne voyais même pas tellement il y avait de brume, j’ai pu faire une longue action de grâce,ce que je n’avais pu faire avec autant de sérénité devant le tombeau de Compostelle dans ce mouvement incessant de foule. J’ai pris tout mon temps pour rédiger une longue prière de remerciements au Dieu tout puissant qui m’avait accompagné jusque là. J’ai été et je resterai un pèlerin de Compostelle et non pas un pèlerin de Fisterra.

    • Le Chapitre de la Cathédrale continuera, par tous les moyens à sa disposition, à aider les pèlerins qui arrivent de si différents horizons.

    Je ne doute pas de sa volonté mais comment ? Je suis parti pour Compostelle en voulant me faire pèlerin et en le montrant. Bourdon très visible et chapelet (pas pour le décor, récitation journalière du rosaire). Je n’ai jamais caché le sens de ma démarche à ceux et ils sont nombreux qui m’ont posé la question religieuse. Je me permettrai d’ajouter bien fraternellement que cette déclaration me semble bien dogmatique.

    Pour en terminer, je dirai que comblé totalement par 57 jours de marche en quasi totale solitude mais continuellement habitée par une force que ne pouvait être que celle de mon Dieu, je n’éprouve aucun besoin de me remettre en route. Ma joie est d’en témoigner au travers d’un diaporama au cours duquel je revis ce temps de grande grâce et de donner beaucoup de bonheur à l’auditoire

    • Declaration oficielle du Chapitre de la cathédrale de Compostelle (21 juillet 2001)
      3 avril 2008, par Webmestre
      Bonsoir, J’avais lu votre message en son temps, me disant qu’il faudrait y répondre et le temps a coulé longuement depuis. Nous n’avons pas publié cet avis parce que nous partageons l’avis des chanoines de la cathédrale mais par souci d’information. On peut imaginer bien des raisons à cette position de la cathédrale ... Pour notre part nous comprenons l’importance du tombeau supposé de l’apôtre mais elle ne peut pas faire exclure l’envie d’aller jusqu’au bout de la terre et encore moins en faire un "péché". Merci en tout cas de cette intervention sur le site et pardon de réagir si tard.
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