saint Jacques et Compostelle
Tous les pèlerins n’allaient pas à Compostelle
mais des architectures hospitalières spéciales ont été développées pour l’accueil des voyageurs (lundi 12 novembre 2007)

Votre question : J’ai lu avec grand intérêt les articles de Madame Péricard-Méa parus dans le numéro spécial de Notre Histoire consacré aux Chemins de St Jacques (n° 168, juillet-août 1999). Mon attention a été retenue par la mention du chemin qui passait sous l’église de Massay (Cher) dans l’article : " Un toit pour celui qui passe ". Puis-je vous demander de m’indiquer où trouver de plus amples détails sur cette architecture " inventée pour celui qui va à Compostelle " ? Habitant la région, j’ai été heureux de trouver là une preuve du passage par Massay du " Chemin de saint Jacques ".

La réponse de Denise Péricard-Méa :

A propos du chemin qui a traversé l’abbatiale de Massay, je vous renvoie au texte d’une communication sur les architectures hospitalières de ce type. Etant donné les remarquables restaurations déjà faites à Massay, peut-être avez-vous trouvé des traces de ce chemin à travers les autres bâtiments (comme à Roncevaux). Si c’était le cas, mettre en valeur ce type d’architecture dont il ne reste que de rares exemples me semblerait du plus grand intérêt. Voire réouvrir ce passage sous l’église ? Le sol environnant a été rehaussé mais, avec un peu de chance, le pavage ancien peut éventuellement se retrouver.

Par contre, au risque de vous décevoir, je dois vous dire qu’il ne faut surtout rien en conclure à propos du chemin de Compostelle. La présentation de l’article, que vous avez prise pour une preuve, a été écrite sans mon avis par la rédaction de la revue. Il est faux d’écrire : " Pour celui qui va à Compostelle, on a inventé des bâtiments d’une architecture tout à fait particulière ". Ces bâtiments s’offraient à tous les voyageurs sur les chemins de quelque importance et Massay était située sur le grand chemin de Toulouse. Votre route a donc vu passer autant de pèlerins de Compostelle que les quatre routes dites historiques, c’est-à-dire très peu au Moyen Age et davantage après.

Merci de m’avoir donné l’occasion de comprendre comment parfois les journalistes peuvent déformer la pensée des auteurs au point de leur faire dire le contraire de ce qu’ils veulent exprimer.


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